Tout commença lors de mon premier pillage. C’était une étape importante dans la vie d’un Rushuiste, c’était notre « Baptême » à nous. Cela consistait à piller, tuer, et brûler tout un village.
Tout les autres enfants attendaient cela avec impatience, tous, sauf moi.
Je n’avais jamais été comme les autres adorateurs de Rushu, j’avais une âme noire, certes, mais pas au point de massacrer et brûler les gens sans raison. De plus mon style vestimentaire était très particulier, je ne portais que du blanc et du noir, ce qui avait fait dire aux autres enfants que j’étais un « émo », je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais je sentais qu’à leurs yeux, ce n’était clairement pas un compliment. Cependant il était hors de question que je m’habille à la mode Rushuiste, ces tuniques rouge était abominable.
Revenons au pillage.
Les adultes nous accompagnèrent jusqu’au village que l’on devait mettre à feu et à sang, les autres enfants était surexcité tandis que moi, au contraire, j’avais très peur. Pas des villageois, non, ils faisaient toujours très attention d’attaquer les villageois au moment où ils s’y attendent le moins, en pleine nuit, ne leur laissant aucune chance d’en rechaper. Non, j’avais peur de la réaction des adultes quand ils verraient que je ne mettais pas autant d’ardeur à la tache que les autres.
Enfin, le moment arriva, ils nous firent entré dans le village et nous ordonnèrent de tout détruire, pour la « gloire de Rushu ».
Arrivé sur place, se fut pire encore que ce que j’avais imaginé. Ces cadavres calcinés, ces femme, ces enfants qui me suppliaient de les aider, et cette odeur, cette odeur qui commence par nous chatouiller les narines, puis qui nous monte jusqu’au cerveau, pour nous embrouiller l’esprit, nous rendre fou, l’odeur de la mort.
C’en était trop, je devais fuir sans perdre un instant, peut-être que trop occupé par le massacre, ils n’auront pas le temps de me rattraper.
Mais où aller ? Où serai-je en sécurité ?
Il n’y avait que deux solutions, ou Brâkmar, ou Bonta.
Le choix fut vite fait, après tout, j’avais beau être un gentil Rushuiste, je n’étais clairement pas fait pour être Bontarien. Leurs apparentes gentillesses me donnait envie de vomir, d’autant que cela fait bien longtemps que le concept bien/mal qui opposait ces deux cité ne voulait plus rien dire.
Mon choix était fait, je devais fuir.
J’utilisais des technique de coopération et de transposition afin de quitter le champ de bataille, et je me dépêchai de courir jusqu’à Brâkmar, une fois arrivé à la milice, je réussi à obtenir un entretien avec Oto Mustam, et je lui expliquai que je souhaitai devenir Brâkmarien, afin de servir ma cité, et, bien que je me sois gardé de lui exposer ce second point, j’espérais également être en sécurité parmi l’armée Brâkmarienne.
« Tu es de solide constitution, et tu me semble intelligent, tu feras un bon guerrier, j‘accepte, me dit-il.
-Merci, maître Oto. »
Je m’apprêtais à prendre congé, quand il me glissa ces quelques mots:
« Je sais très bien pourquoi tu souhaites intégrer nos rangs, mais sache que les Rushuistes sont acharnés, ils finiront par t’attraper. Je te conseille d’intégrer une guilde, afin d’avoir une protection permanente. »
Sur ces sages mots, je pris enfin congé.
Vous savez maintenant tout. Je souhaite devenir un promi, pour bénéficier de votre protection, et, pourquoi pas, essayer d‘avoir un semblant de famille.
Le Berserk Emo vous salue bien bas.